Les 5 bonus que procure le fait d’être beau

Auteur: Rédaction

La beauté est un privilège ou un désavantage? Cet article est un résumé d'un livre de docteur de Goursac présentant le point de vue sur la beauté dans la vie au quotidien et le pouvoir d´apparence.

A la grande loterie de la vie, certains remportent le jackpot : une allure agréable à regarder. Plus rentable qu’un QI de 140 ou qu’un château en Sologne, celle-ci vous octroie en effet de nombreux avantages tout au long de votre passage sur notre bonne vieille terre. Voici la preuve par cinq…

Les beaux sont mieux payés

Dame Nature est une vraie garce et oui, vous avez le droit de l’avoir très mauvaise si cette incorrigible distraite vous a oublié sur le bord de la route. Non seulement, elle donne beaucoup à certains et très peu à d’autres mais elle permet aussi aux personnes avenantes de rajouter des euros sur leurs fiches de paie. Accomplie auprès de 14 000 personnes, une étude publiée en mai 2016 dans Resarch in Social Stratification and Mobility par deux sociologues américains, Jaclyn Wong et Andrew Penner, démontre qu’elles gagnent clairement « plus d’argent que la moyenne ».

Et pas qu’un peu puisque leurs salaires sont 20 % supérieurs à ceux des individus dont la physionomie aimante moins les regards. C’est pô juste, comme pourraient le dire en chœur Caliméro et Titeuf ! Ce constat concernant la prime à la beauté n’est pas isolé puisque nombreux autres travaux scientifiques le corroborent, notamment ceux menés par Daniel Hamermesh, membre de l’Université de la Royal Holloway à Londres, que cette réalité sociétale a même conduit à créer un concept, la pulchronomie ou « analyse des conséquences économiques et financières de la séduction »

Les beaux sont plus facilement élus 

Même si vous avez un projet en or et de puissants desseins pour la France, vous avez peu de chance de remporter la victoire dans l’isoloir si vous n’êtes pas attirant. De très sérieuses expériences ont prouvé qu’à choisir, il faut mieux afficher une jolie plastique plutôt qu’un programme très construit. En 2010, un professeur américain de Princeton, Alexander Todorov, a soumis à un panel de 1000 cobayes les portraits de candidats à la Chambre des représentants et au Sénat, sans leur préciser l’identité des photographiés. Sans aucun renseignement sur ces derniers, ils ont trouvé à l’instinct, dans 70 % de cas, celui qui a été effectivement élu, rien qu’en se basant sur son image accorte.

Les beaux sont globalement plus heureux

Si le bon sens populaire dit que l’argent ne fait pas le bonheur, la beauté, elle, le favorise certainement. Et ce n’est pas moi qui le dis mais Daniel Hamermesh, toujours lui, qui a passé au crible en 2011, avec son collègue Jason Abrevaya les degrés d’épanouissement personnel revendiqués par 25 000 individus dans quatre pays différents, à savoir l’Allemagne, le Royaume-Unis, les Etats-Unis et le Canada. Vous ne serez pas (exagérément) surpris d’apprendre que les 15 % les plus canons, selon le jugement établi par leurs intervieweurs, déclaraient être 10 % plus heureux que ceux qui étaient classés dans parmi les cancres de l’apparence. On en pleurerait bien mais ça risquerait de nous rendre encore plus moche !

Les beaux sont mieux notés 

L’égalité des chances entre les élèves, vous y croyez ? Toutes les études qui ont été menées depuis cinquante ans sur l’impact de l’attractivité physique dans la scolarité donnent pourtant à penser le contraire. En 1974, les professeurs en psychologie David Landy et Harold Siggal ont fait évaluer les copies d’étudiants de première année à un groupe de professeurs, puis ces mêmes devoirs, cette fois-ci combinés à des photos, à d’autres professeurs. Au final, ceux des « beaux » amélioraient ainsi considérablement leur note alors que les que les « pas gâtés» voyaient leur cote s’effriter…

Apparenco photo
Les réseaux sociaux, tout-puissants vecteurs de standardisation anatomique.

Les beaux sont condamnés moins sévèrement

surtout si leur avocat l’est aussi : Si vous avez l’âme d’un bandit ou d’un escroc, mieux vaut ne pas avoir la tête qui va avec. Car les tribunaux ont tendance à se montrer plus cléments avec les gueules d’amour : dans une étude de 1980, John E. Stewart II a analysé les verdicts reçus par 74 accusés : ceux-ci sont avérés moins sévères pour les hommes avenants. Et si leur défenseur l’était aussi, ils avaient deux fois plus de chance d’éviter la prison !

Vous êtes faites partie de ceux que la fée Beauté, overbookée, n’a daigné honorer de sa présence leur jour de leur naissance ? La lecture de cette tribune vous a totalement déprimé ? Sachez quand même pour terminer que tout n’est pas si rose dans la vie de nos Apollons et de nos Vénus sexy : en 2017, la professeure en psychologie Christine Ma-Kellams et ses consœurs ont entrepris de disséquer les « répercussions relationnelles de la beauté » et ont conclu que les hommes jugés les plus irrésistibles dans leur annuaire de lycée ont été dans les décennies qui suivent plus prompts à divorcer.

Et les créatures trop parfaites peuvent être pénalisées : estampillées du « beauty is beastly », préjugé qui associe la beauté à la bêtise, elles sont moins prises au sérieux, dixit une étude publiée en 2010 dans le Journal of Psychology, pour les postes dans le management, la finance, la recherche ou l’ingénierie mécanique. Comme quoi il peut (parfois) être utile de ne pas présenter un physique qui coche toutes les cases…

Témoignages 

Marjorie, 56 ans, directrice générale dans un groupe de presse*

« A l’époque où je travaillais dans un grand cabinet de conseil, j’étais en surpoids et pas terrible. J’avais droit à des remarques de mes collègues de travail sur le fait que les « consultantes de ce cabinet étaient toutes jolies », suivi d’un « presque » avec un regard vers moi. Quand il m’arrivait de ne pas pouvoir déjeuner à cause de la trop grande charge de travail exigée par mon manager et que je le faisais remarquer, j’ai entendu plusieurs fois un « cela ne te fera pas de mal ». Combien de fois j’ai pleuré dans les toilettes de rage ! C’est bien simple, j’ai dû batailler deux fois plus pour être bien évaluée et j’ai hérité des missions les plus « dures », dont personne ne voulait. Bref, aujourd’hui, je pèse 20 kg de moins, je m’occupe de moi, j’ai fait un peu (beaucoup) d’esthétique, j’ai droit à infiniment plus d’égards et de bienveillance …. Et comme par hasard, en étant presque la même, j’ai beaucoup de plus de talent. »

Isabelle, 61 ans, médecin généraliste*

« L’une de mes amies, centralienne et particulièrement jolie, avait fait une communication scientifique au Japon. Avant qu’elle monte sur le podium, les gens dans le congrès lui ont demandé où étaient les toilettes, la prenant pour une hôtesse. C’est pour cela que ma fille, ingénieure, refuse de passer le café en réunion car on lui proposait systématiquement ce rôle et elle a demandé à ce que ce soit les hommes qui le fassent. Elle travaille dans un milieu, où il y a peu de femmes, sinon à des postes subalternes »

*Les prénoms ont été changés 

Vous êtes intéressé par cette problématique? N'hésitez pas à visiter ce lien et lire plus : http://www.esthetiquemedicale.com/actualite-medecine-esthetique/345-sortie-de-mon-nouvel-ouvrage-le-pouvoir-de-l-apparence-le-physique-est-il-un-accelerateur-de-reussite.html

mise à jour: 04.06.2018

Interview avec:

Le docteur Catherine de Goursac exerce la médecine esthétique et anti-âge depuis 30 ans. Elle est membre de nombreuses sociétés savantes, auteur de publications scientifiques et orateur aux congrès internationaux.

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