Réduction mammaire réalisée en 2006

Bonjour,

Je souhaite partager une expérience de chirurgie mammaire réalisée en 2006, dans un cadre de correction d’asymétrie et de légère ptôse mammaire.

Dès la pré-adolescence, j’avais une poitrine développée précocement (gros bonnet C à D selon les seins) avec une asymétrie marquée et des aréoles larges. J'avais une peau peu élastique et des variations de poids ont détendu la poitrine. Mon objectif était une correction de la symétrie, une réduction des aréoles, ainsi qu’une correction de la ptôse légère.

Le choix du praticien s’est fait principalement par l’intermédiaire d’une connaissance indirecte. Le devis, en partie pris en charge par la sécurité sociale, a facilité l’accord de ma mère.

Durant la consultation préopératoire, j’ai posé un certain nombre de questions malgré mon jeune âge. Voici quelques-unes des réponses données à l’époque :
- Concernant la taille finale : « identique à celle des soutiens-gorge actuels », en référence à la taille du sein gauche.
- Évaluation du volume au bloc : « C’est la taille de ma main pour un C ».
- Perte de sensibilité possible : « Environ 5 % ».

Le résultat obtenu s’est avéré différent de ce qui avait été annoncé :
- La taille finale était un petit bonnet B, donc nettement inférieure à ce qui avait été annoncé, et alors qu’aucune réduction significative n’avait été demandée.
- Les mamelons avaient été positionnés très haut, en particulier à droite, ce qui créait un rendu peu naturel, difficile à camoufler avec un soutien-gorge.
- Une nouvelle asymétrie, inversée cette fois-ci (sein droit devenu plus petit).
- Bien entendu, la diminution de sensibilité était bien au dessus de 5% (90%).

Lors du suivi, ces éléments ont été minimisés (mention d’une asymétrie « fréquente chez 30 % des femmes »). Par ailleurs, aucune consultation psychologique n’avait été proposée avant l’intervention, bien qu’il s’agisse d’une procédure généralement recommandée pour les mineurs. Le praticien avait estimé que ce n’était pas nécessaire.

Des années plus tard, j’ai consulté plusieurs chirurgiens pour avis. Ils ont confirmé un mauvais positionnement des aréoles, plus prononcé pour le mamelon droit, une asymétrie persistante. Depuis, le temps et deux grossesses ont accentué un « déroulement » du sillon sous-mammaire, car la forme initiale donnée par la chirurgie a favorisé une concentration du volume dans le bas du sein dès le départ, et le segment supérieur du sein n’a pas pu s’allonger.

Les options proposées aujourd’hui consistent à reprendre la cicatrice sous mammaire et réinjecter du volume par lipofilling ou à poser une prothèse, ce qui ne correspond pas à mes attentes initiales. Aujourd’hui encore, j’ai du mal à envisager une nouvelle intervention, par manque de confiance. Pourtant, j’aimerais profondément pouvoir retrouver un sentiment de confort dans mon corps après cette expérience qui m’a marquée.

Je partage ce retour à titre informatif, notamment pour encourager les jeunes patientes à toujours solliciter plusieurs avis, et à être attentives aux réponses données lors des consultations. Si d’autres personnes ont traversé des expériences similaires, leurs retours seraient les bienvenus.

Merci de m’avoir lue.