La réimplantation capillaire au temps du robot

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Beaucoup de techniques en chirurgies plastique ou esthétique changent et évoluent. Ces techniques impliquent l'usage de nouvelles technologies de pointe, qui facilitent grandement la vie des médecins et offrent des résultats spectaculaires. Le Dr Gilles Le Traon nous fait part aujourd'hui de son expertise concernant la réimplantation capillaire grâce au robot Artas, qu'il réalise dans sa clinique de Genolier, en Suisse.

La chevelure fait partie des éléments physiques distinctifs de chacun, riche de textures et de couleurs variées. Elle est source d’expression de la personnalité par la multitude de coiffures qu’elle permet de créer et chaque personne peut s’affirmer dans son propre style, et même le faire évoluer au cours de la vie.

Sa disparition progressive prive le ou la patient(e) de ce moyen d’expression et l’on parle d’alopécie, le plus souvent androgénique. Celle-ci génère un manque, une perte de confiance du sujet, qui a recherché pendant des décennies le moyen de dissimuler cette amputation de la personnalité. Le principal moyen usité fut pendant longtemps les perruques et autres postiches.

Il existe, bien sûr, des traitements médicaux qui freinent la chute des cheveux, sous réserve de les utiliser quotidiennement et à vie ; sans compter les effets secondaires et limites d’utilisation. Aujourd’hui, il est possible de traiter définitivement ce problème par le fait de réimplanter de vrais cheveux là où ceux-ci sont absents.

Capillaire 1 Dr Le Traon

Face à la grande fréquence de la demande, l’implantation capillaire a vu sa technique évoluer au cours des dernières décennies afin de remplacer les autres artifices de dissimulation. Les années 80 ont vu arriver les premiers punchs qui mesuraient jusqu’à 5 mm de diamètre et emportaient plusieurs follicules chevelus. Leur implantation individuelle donnait des bons résultats, mais l’aspect dit «en tête de poupée» était particulièrement disgracieux et facilement repérable. Au début des années 90, est apparue la FUT qui, sous ce terme barbare, sous-entend le prélèvement d’une bandelette de cuir chevelu au niveau de l’occiput afin de le subdiviser manuellement en follicules individuels avant de les réimplanter un par un. Le résultat était nettement amélioré, plus naturel, mais le prélèvement laissait des séquelles non seulement visibles à l’arrière du crâne, mais sensitives avec soit des douleurs, soit des zones d’anesthésie du cuir chevelu. Cela avait néanmoins démontré, et la technique a toujours ses adeptes, que l’implantation follicule par follicule donnait de bien meilleurs résultats.

10 ans plus tard, cumulant l’avantage des deux techniques, le prélèvement par micro-punchs se fait jour et donne des éléments beaucoup plus petits, de l’ordre du millimètre, avec des pièces à main manuelles puis motorisées, ce qui permet d’accélérer et d’optimiser la technique de prélèvement. Il s’agit de la FUE (follicule unit extraction) : prélèvement et réimplantation à l’unité, la solution idéale était par principe trouvée ! Elle restait cependant tributaire d’un geste manuel répétitif, dont la régularité était liée à l’expérience et à l’adresse de l’opérateur ; ce qui entraîne de 10 à parfois 30% de perte des greffons, ce qui est regrettable lorsque l’on manque de cheveux !

C’est pourquoi est apparue depuis 2010 le prélèvement robotisé, développé par la société ARTAS, lequel permet d’assurer un prélèvement de qualité, régulier car le caractère répétitif du geste n’altère en rien la précision de la machine qui fonctionne grâce à l’intelligence artificielle. 

Capillaire 2 Dr Le Traon

Nous sommes aujourd’hui à la troisième génération de ces robots, qui se sont améliorés au fil du temps et permettent d’obtenir, non seulement des greffons d’excellente qualité avec une possibilité de reprise de l’ordre de 95 %, mais également un respect de la zone de prélèvement, au niveau occipital, dont la cicatrisation sous huit jours ne laisse quasiment pas de traces, une densité parfaitement homogène, et même la possibilité de revenir prélever à ce niveau dans le futur, si l’évolution de la chevelure du patient le nécessite.

De plus, le robot distingue, mieux que l’œil humain, les meilleurs follicules, par le nombre de cheveux (qui vont de 1 à 4 par unité) selon les critères définis par l’opérateur. Il répartit la prise des greffons en laissant une densité homogène de cheveux sur la zone donneuse.

La qualité des greffons a, bien sûr, une influence directe sur la prise de ceux-ci une fois greffés. C’est cette double performance de qualité des greffons et d’intégrité du site donneur qui font l’avantage et la force de cette haute technologie importée des États-Unis. Apporté par le Dr Gilles LE TRAON, chirurgien plasticien depuis près de 30 ans, cet équipement unique en Suisse se trouve à la Clinique Nescens de Génolier, au sein d’une équipe médico-chirurgicale rompue à l’utilisation des approches, complémentaires, de réimplantation et d’injections de PRP, nanofat, etc.

publié: 22.09.2022

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